Lorsque vous enregistrez un microphone de chant, de batterie voire un baffle guitare, le signal résultant peut-être faible, de l’ordre du 100ᵉ de Volts. Pour apprécier toutes les caractéristiques sonores de celui-ci, vous devez l’amplifier à l’aide d’un préamplificateur.
Vous aurez dans la majorité des cas besoin d’un préamplificateur. On les retrouve le plus souvent dans les interfaces audio, mais c’est possible de s’en procurer un en format externe, offrant plus de possibilités de personnalisations et, généralement, une meilleure qualité audio.
Qu’est-ce qu’un préamplificateur et comment l’utiliser ?
Balance entre gain et transparence
Le préamplificateur permet de préparer le signal audio résultant des microphones afin de l’envoyer dans les équipements de mixage pour le traitement final.
Il doit donc assurer deux missions : rehausser le niveau du signal audio tout en conservant sa qualité et ses propriétés. En effet, on cherchera à obtenir un signal en sortie le plus fidèle possible à l’original.
Cependant, qui dit rehausser le niveau (on dit aussi appliquer du gain) dit aussi augmenter les bruits parasites, auparavant à faible volume. C’est ainsi qu’entre en jeu la notion de transparence.
Un préamplificateur de basse qualité laissera passer des parasites, tandis qu’un de haute qualité restera transparent, avec tout de même l’ajout d’une couleur caractéristique au son. Cette différence de traitement provient majoritairement de la qualité des composants électroniques et du type de préamplificateur.
Et oui, malheureusement, il n’est pas possible d’obtenir un son 100 % transparent mais de s’en rapprocher. D’ailleurs, cette couleur caractéristique est souvent recherchée car elle participe à rendre le signal plus riche.
En ai-je réellement besoin ?
La réponse est oui !
Mais si vous vous posez cette question, c’est que vous avez déjà mis un pied dans l’enregistrement audio… Vous possédez certainement une interface audio qui est déjà équipée de préamplificateurs internes.
Si ce n’est pas le cas, Ma Carte Son a effectué un comparatif des meilleures cartes sons pour débuter en home studio.
Ces préamplificateurs sont nécessaires pour rehausser le gain de vos signaux, tout en ayant la possibilité de fournir une alimentation fantôme 48 V pour certains types de microphones.
L’erreur à éviter est de s’en procurer un sans en avoir réellement l’utilité. Inutile de partir sur un mastodonte type Heritage Audio HA73, fréquemment utilisé par le fameux ingénieur du son Chris Lord-Alge (U2, Snow Patrol).
Si vous êtes débutant, les préamplificateurs de votre interface audio seront amplement suffisants. D’ailleurs, même les bonnes interfaces comme les Focusrite Clarett sont déjà équipées de préamplificateurs de haute qualité.
Par la suite, lorsque vous aurez enquillé pas mal d’heures de mixage, vous pourriez avoir besoin d’une unité externe proposant ses propres réglages et ayant ses spécificités de traitement. Finalement, il s’agit toujours d’un composant intéressant, mais pas obligatoire !
Types de préamplificateur
Il existe deux familles de préamplificateur, chacune ayant ses propres caractéristiques.
À transistors
Les préamplificateurs à transistor sont plutôt communs et se trouvent dans toutes les gammes de prix. Ce sont les plus transparents, augmentant le gain des signaux sonores avec un minimum de distorsion jusqu’à une certaine limite.
On peut citer comme modèles le Warm Audio WA73 ou l’excellent Universal Audio 6176.
À lampes
Ces préamplificateurs s’appuient sur des lampes (tubes) pour ajouter du gain au signal sonore, ajoutant une légère distorsion agréable à l’oreille. Elle a tendance à rendre le signal résultant plus chaud et à le faire ressortir de manière subtile dans un mix. La distorsion est proportionnelle au gain : plus il y en a, plus elle est percevable.
Il s’agit d’une couleur fréquemment recherchée lorsqu’on se procure un système fonctionnant avec des lampes (pédales d’effets, têtes d’amplificateurs pour guitares et basses, etc.).
Le Manley Voxbox est une référence dans ce domaine, à un tarif malheureusement pas à la portée de tous.
Commet brancher un préamplificateur ?
Si vous utilisez une interface audio, alors vous exploitez déjà ses préamplificateurs internes, via les entrées au format jack, XLR ou combo jack/XLR.
Pour l’utilisation d’un système externe, il faudra que votre interface soit équipée d’entrées au niveau ligne. Elles se trouvent souvent sur le panneau arrière.
Vous devez brancher la sortie de votre préamplificateur (line-out) à l’entrée ligne de votre interface audio (line-in). Votre microphone se branchera sur l’entrée mic-in du préamplificateur.
Ensuite, assignez l’entrée line-in à une piste audio de votre DAW et le tour est joué.
Le petit plus : les entrées de votre interface seront toujours exploitables pour y brancher d’autres équipements. Pratique si vous souhaitez enregistrer plusieurs instruments en même temps.
Conclusion
Toute interface audio contient des préamplificateurs, généralement de bonne qualité. En tant que débutant, ils suffiront amplement pour la majorité des enregistrements.
Les préamplificateurs externes permettent d’obtenir des caractéristiques sonores intéressantes. Ils sont destinés aux ingénieurs du son avertis, sachant quelle(s) caractéristique(s) ils recherchent.